Souvent associée aux troubles de la mémoire, la maladie d’Alzheimer est la maladie neurodégénérative la plus fréquente. Elle touche principalement les personnes de plus de 65 ans, et concerne 15% de la population après 80 ans dont deux tiers de femmes. De nombreux mythes entourent cette maladie, particulièrement redoutée. Pourtant elle est loin d’être inévitable lorsque l’on prend de l’âge, et des traitements existent pour atténuer ses symptômes.
Quels sont les mécanismes de cette maladie ?
La maladie d’Alzheimer se caractérise par l’apparition de lésions cérébrales liées au dysfonctionnement de deux protéines : La protéine bêta amyloïde s’accumule de manière anormale autour des neurones et forme des plaques dites « séniles », qui les étouffe. Tandis que la protéine Tau, impliquée dans la constitution des cellules, subit une altération à l’origine d’une déstructuration des neurones qui dégénèrent. Ces deux phénomènes conjoints se traduisent par une perte lente mais irréversible des cellules nerveuses. Elle se propage depuis l’hippocampe située dans une zone du cerveau mobilisée par la mémorisation.
Quels sont les premiers signes de la maladie ?
Le diagnostic précoce de la maladie est à fort enjeu, car il permet de mettre en place un traitement qui augmente les chances de ralentir son évolution. Or, il n’existe pas encore de test rapide permettant un dépistage. Il faut donc être attentif aux symptômes suivants, et en parler à un médecin généraliste :
1/ Des pertes de mémoire liée aux événements récents ou à l’emplacement d’objets
2/ Des difficultés à réaliser des tâches simples du quotidien (préparer un repas, faire ses courses, s’habiller)
3/ L’altération du langage (difficulté à trouver ses mots), et du raisonnement
4/ La désorientation (difficulté à se repérer dans le temps, ou des endroits pourtant familiers)
5/ Des troubles de l’humeur et du comportement (anxiété, irritabilité, apathie et désintérêt pour les loisirs habituels, symptômes de dépression)
Comment évolue-t-elle ?
La maladie d’Alzheimer progresse sur une durée de 8 à 12 ans après le diagnostic. Elle évolue suivant trois stades de gravité, avec une incidence de plus en plus grande sur l’autonomie de la personne. Il n’existe pas encore de traitement curatif mais un parcours de soin personnalisé est proposé à la personne malade (traitement médicamenteux et activités permettant de mobiliser ses fonctions cognitives). Il convient également d’adapter son lieu de vie, et d’organiser progressivement une présence aidante à ses côtés.
Peut-on prévenir son apparition ?
Différents facteurs protecteurs ont été identifiés pour retarder l’apparition de la maladie.
> Exercer une activité physique régulière, favoriser la stimulation intellectuelle et maintenir des liens sociaux réguliers permettrait d’activer la matière grise liée à la mémoire et aux fonctions cognitives.
> Contrôler étroitement les facteurs de risque cardiovasculaire (diabète, tabagisme, hypertension, cholestérol, consommation d’alcool), car ils ont un impact sur le bon fonctionnement du cerveau.
Et pour plus d’informations ?
Des services publics de référence, ainsi que diverses associations permettent d’échanger et d’être soutenu au quotidien face à la maladie :
> Association France Alzheimer
> Fondation Vaincre Alzheimer