Comme chaque année au mois d’octobre, des petits rubans roses vont envahir votre champ visuel à travers des marches, des courses à pied, des événements culturels… Autant d’occasions d’informer le grand public sur le cancer du sein, et de lever des fonds pour la recherche. Le cancer du sein est en effet le cancer le plus fréquent chez la femme (1 femme sur 8 sera touchée au cours de sa vie). S’il s’agit d’une forme de cancer relativement bien prise en charge, on sous estime toujours l’intérêt de son dépistage. Aujourd’hui 1 femme atteinte sur 4 décède suite à un cancer du sein, alors que le taux de survie est estimé à 88% lorsqu’il est dépisté tôt à un stade localisé.
Quels bons réflexes de prévention adopter selon son âge ?
Il est recommandé à toutes les femmes d’effectuer régulièrement une autopalpation des seins afin de détecter des grosseurs au niveau du sein, de l’aisselle, ou des anomalies d’aspect comme un aspect peau d’orange de la peau des seins, des plis ou crevasses, un changement de forme, ou encore un écoulement au niveau du mamelon. Il est par ailleurs conseillé de se faire examiner (observation et palpation des seins) une fois par an à partir de 25 ans par un médecin ou une sage-femme, et de vérifier à cette occasion qu’on effectue les bons gestes. A partir de 50 ans, une vigilance accrue est de mise, car 80% des cancers du sein se développent à partir de cet âge.
C’est pourquoi un dépistage est proposé par invitation de la Sécurité Sociale, à toutes les femmes entre 50 et 75 ans, à raison d’une fois tous les deux ans. Il consiste en une mammographie de contrôle, vérifiée par deux radiologues, qui permet de détecter la maladie le plus tôt possible et de pouvoir la prendre en charge avec un traitement moins lourd. Ce dépistage ne dispense pas d’une surveillance par autopalpation dans l’intervalle des deux ans.
Pour les femmes de plus de 75 ans, un suivi personnalisé est effectué par le médecin traitant
Quels sont les facteurs de risque de développer un cancer du sein ?
Une mauvaise hygiène de vie favoriserait l’apparition d’un cancer du sein. C’est pourquoi il est conseillé de ne pas fumer, de ne pas consommer d’alcool, et de surveiller son poids en pratiquant une activité physique régulière et en adoptant une alimentation équilibrée. Enfin certains antécédents personnels ou familiaux peuvent également élever le niveau de risque et nécessiter de réaliser un dépistage régulier et plus précoce. C’est le cas lorsqu’une mutation génétique a été identifiée au niveau familial, ou lorsqu’on a précédemment déclaré un cancer ou autre maladie du sein, de l’utérus, ou de l’endomètre. Des facteurs externes comme la prise de traitement hormonaux de la ménopause, ou des radiothérapies du thorax avant 30 ans, peuvent également nécessiter une surveillance spécifique qui doit être évaluée avec votre médecin.
Existe-t-il des facteurs protecteurs de ce type de cancer?
A l’inverse, on a relevé certains événements qui agissent favorablement en limitant l’exposition des tissus aux oestrogènes : une puberté tardive, une première grossesse avant 30 ans, une durée d’allaitement d’au moins 6 mois (toutes grossesses confondues), et une ménopause précoce.