Depuis le début de l’année 2024 la coqueluche fait à nouveau parler d’elle en France comme en Europe. Dans son dernier bulletin émis le 28 juin 2024, Santé Publique France confirme la flambée épidémique : Le nombre d’hospitalisation est multiplié par 6 depuis fin avril, et 17 décès sont dénombrés. Un chiffre déjà supérieur au dernier pic de 2017. Il devient ainsi important aujourd’hui de mieux connaître cette maladie, et les modes de prévention à notre disposition.
Qu’est-ce que la coqueluche ?
La coqueluche est une maladie respiratoire causée par la bactérie Bordetella pertussis. Elle se manifeste par des quintes de toux fréquentes et prolongées pouvant durer plusieurs semaines en l’absence de traitement antibiotique.
Quels en sont les symptômes ?
La contamination par la bactérie se fait par voie aérienne, lorsque le malade coule du nez, ou tousse et disperse des micro-gouttelettes dans son environnement. La maladie se déploie alors en deux phases successives : 1) D’abord une rhinite, parfois accompagnée d’une légère fièvre, pendant 1 à 2 semaines. 2) Ensuite une toux, qui s’installe puis s’accentue pendant 4 à 6 semaines. D’abord modérée, elle évolue en violentes quintes de toux. Parfois accompagnées de spasmes et de vomissements, elles entraînent également des difficultés respiratoires. La respiration se fait sifflante lors de la reprise d’inspiration avec un son aigu caractéristique appelé « chant du coq ».
Pourquoi cette maladie inquiète-t-elle autant ?
Très contagieuse, la coqueluche peut rapidement provoquer des épidémies au sein des familles ou des collectivités (crèche, école maternelle et primaire). On estime en effet qu’une personne malade peut contaminer jusqu’à 17 personnes. C’est d’autant plus problématique que cette infection peut se révéler mortelle pour les populations fragiles à savoir :
> Les femmes enceintes
> Les nourrissons de moins de 6 mois qui ne bénéficient pas encore de la protection de la vaccination
> Les personnes âgées
> Les personnes immunodéprimées
Comment s’en protéger ?
Une première infection par la coqueluche confère des anticorps provisoires contre la maladie, mais n’est pas immunisante : on peut donc l’attraper plusieurs fois dans sa vie. La protection la plus efficace et durable reste la vaccination. Depuis 2018, la vaccination contre la coqueluche fait ainsi partie du schéma vaccinal obligatoire du jeune enfant avec deux injections à deux et quatre mois, suivies de rappels à 11 mois, 6 ans, 11 ans et enfin 25 ans à l’âge adulte. Mais la maladie continue de circuler, favorisée par une couverture vaccinale insuffisante, notamment au sein de la population adulte. Il est donc important de vérifier d’avoir reçu une dose du vaccin dans les cinq dernières années, particulièrement dans le cadre d’une grossesse, pendant le second trimestre, ou si l’on fait partie de l’entourage d’une femme enceinte. Les professionnels au contact de personnes fragiles sont également concernés (professionnels soignants, professionnels de la petite enfance, babysitter…).