L’été sera chaud, oui, mais à quel point ? Les dernières décennies ont été marquées par l’accélération du changement climatique. Les vagues de chaleur plus fréquentes, se sont intensifiées. Multipliées par 4 sur ces 40 dernières années, elles devraient encore doubler d’ici à 2050 et s’étendre de mai à octobre. Face à cet enjeux il convient de s’adapter et, surtout, de protéger les plus vulnérables.
A quoi reconnaît-on un épisode de canicule ?
Lors d’une vague de chaleur nationale, l’indicateur thermique national s’élève au-dessus de 25,3°. Pour parler de canicule il faut que ces fortes chaleurs s’installent pendant au moins 3 jours consécutifs, avec des températures restant quasi constantes jour et nuit.
Quelles sont les personnes à risque face aux fortes chaleurs ?
Lorsque la température corporelle dépasse 37°, notre organisme cherche naturellement à évacuer la chaleur (respiration qui s’accélère, transpiration). Certaines populations sont dites fragiles car ces mécanismes de régulation corporelle sont moins efficaces ou altérés. C’est le cas de manière physiologique chez le jeune enfant jusqu’à 4 ans, la femme enceinte et les personnes âgées de plus de 65 ans. D’autres facteurs peuvent entrainer cette fragilité. Certaines maladies (maladies cardiovasculaires, maladie de Parkinson, obésité, infection…) mais aussi l’administration de traitement médicamenteux (diurétiques, neuroleptiques, anti-migraineux, aspirine). Enfin certaines personnes sont surexposées à la chaleur dans leur lieu de vie (milieu urbain peu ventilé, logement précaire), ou parce qu’elles exercent un métier de plein air.
Quels gestes de prévention adopter alors ?
Le premier réflexe consiste à rester au frais. Il est indiqué de maintenir au plus bas la température dans son logement en fermant volets et fenêtres en journée, et en aérant le matin et le soir lorsqu’il fait le plus frais. Il faut idéalement rester chez-soi lors du pic de chaleur (de 11h à 21h) ou de privilégier des sorties dans des lieux publics climatisés. Pour réguler sa température corporelle il est conseillé de s’hydrater et de se rafraîchir en mouillant son corps plusieurs fois par jour. A l’inverse il convient d’éviter des efforts physiques ainsi que la consommation d’alcool et d’aliments gras. Enfin, il faut porter une attention accrue aux plus vulnérables : prendre des nouvelles de ses proches et les inciter à s’inscrire en mairie sur le registre canicule de leur commune s’ils font partie des personnes à risque.
Que faire en cas de déshydratation ?
Une déshydratations peut s’installer avec une sensation de soif persistante, des lèvres sèches, des urines moins fréquentes et un sentiment de fatigue.
Pour s’informer :
> Le 0 800 06 66 66 actif dès le premier épisode de canicule
> Le site Internet du ministère de la Santé et de la Prévention
Chez les personnes vulnérables ces symptômes sont à surveiller. Composez le 15 ou le 112 s’ils s’accentuent et s’accompagnent de fièvre, de maux de tête intenses, de vertige ou d’apathie.